Foufoune, chatte, kikine, autant de sobriquets sont utilisés par les femmes pour faire référence à leur vagin. Pourquoi ne pas appeler un chat un « chat » ? Pour beaucoup de femmes, prononcer ce mot est encore difficile et en parler est une autre affaire. Certes, discuter de ses problèmes intimes à tout le monde peut être gênant, mais en parler avec un gynéco ne devrait poser aucune gêne. Savoir en parler ouvertement leur permettrait d’éviter des risques gynécologiques qui peuvent nuire à leur sexualité. Mais la réalité est autre. Une récente étude relate que deux femmes sur trois n’osent pas parler de leur vagin à leur médecin.
Les femmes britanniques ont constitué le panel pour l’étude. Accrochez-vous, les résultats sont plutôt aberrants ! 66% des femmes âgées entre 18 et 24 ans ont déclaré être embarrassées lorsqu’elles parlent de leur vagin ou de leurs problèmes gynécologiques. Pire encore, 48% ont une peur bleue d’effectuer un examen gynécologique. Pourquoi ?
A cause de leurs complexes
Suivant le sondage, le complexe est la principale cause de cette réticence. Complexée par quoi au juste ? Par l’apparence de leur vagin. Les hommes ne sont pas les seuls à être complexés par leur partie génitale. La faute à qui ? L’influence de la pornographie. Vous l’aurez sans doute remarqué. Tous les vagins dans les films X sont épilés intégralement, ont un aspect lisse, uniforme, les petites lèvres cachées par les grandes. Ce genre d’image a mis en place une sorte de norme pour le vagin. Et toutes celles qui n’ont pas de vagins conformes à ceux qui sont véhiculés par les médias, développent un sentiment de complexe.
A cause de la dimension sacrée du sexe
Beaucoup de femmes estiment que la partie intime est une zone taboue qu’il ne faut pas exhiber devant des inconnus. Ce genre de raisonnement peut être le fruit d’une éducation religieuse ou sexuelle trop stricte. Ainsi, durant l’enfance ou l’adolescence, pour de nombreuses femmes, le sexe a souvent été considéré comme tabou, comme un objet de honte et surtout associé à la peur et à de forts interdits à l’instar de la nudité. D’où leur blocage.
Parler pour prévoir certaines maladies
Chaque femme devrait être consciente de l’importance des examens gynécologiques réguliers sur la santé et sur l’épanouissement sexuel. Oser parler de ses problèmes intimes à un professionnel limiterait les risques de développer d’éventuelles maladies (cancer de l’utérus, cancer des ovaires, MST). En outre, cela permettrait de tirer au clair certaines douleurs gênes ressenties au niveau du vagin. Et pourtant, 57% des femmes interviewées n’osent même pas consulter un gynéco en cas de problèmes. Pour trouver des réponses à leurs questions, elles se tournent vers Dr Google.
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