Si auparavant la virginité constituait un sujet de moquerie dans les collèges et dans les lycées, aujourd’hui c’est le contraire. Avoir une vie sexuelle active est considéré comme honteux. Le « slut shaming », cette nouvelle tendance qui implique l’humiliation des jeunes filles actives sexuellement par leurs camarades, fait son entrée dans la cour de récré.
La sexualité, un facteur important sur la popularité
Une étude américaine s’est intéressée sur l’effet de la sexualité sur la popularité des adolescents au lycée. Suivant les résultats de ces recherches, il s’est avéré que la popularité des jeunes filles chutait de 45% une fois qu’elles aient eu leur « première fois ». A contrario, chez les jeunes garçons, il s’agit d’un trampoline pour leur côte de popularité car grâce aux relations sexuelles, celle-ci monterait en flèche de 88%. En outre, le flirt contribuerait également à avoir une bonne image tant que celui-ci n’aboutit pas à des rapports sexuels. Dans ce sens, les filles bénéficieraient d’une hausse de 25% de leur côte de popularité alors que les garçons qui n’arrivent pas à conclure subiraient une perte de 29% de leur « cool attitude ».
Les jeunes filles souvent victimes du « slut shaming »
Jugements, critiques et clichés ne rendent pas la vie des lycéens et des collégiens facile, surtout pour les jeunes filles. Selon les recherches effectuées par l’université de Pennsylvanie, ces dernières souffrent d’une mauvaise réputation lorsqu’elles perdent leur virginité. Elles deviennent alors victimes de « slut shaming », c’est-à-dire d’une humiliation liée à leur vie sexuelle active ou encore à leur apparence jugée trop provocante.
Un changement de comportement visible
Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont demandé à 900 adolescents américains, âgés entre 11 et 16 ans, tout sexe confondu, de faire une liste de leurs meilleurs amis en début d’année. Leur observation se porte ensuite sur l’évolution des regards que se portent les amis entre eux en fonction de l’évolution de leurs habitudes sexuelles. Une perte d’estime a bel et bien été perçue.
Des clichés encore subsistants
Pourquoi de telle inégalité de perception existe-t-elle ? Pourquoi les filles sont-elles mal jugées lorsqu’elles s’ouvrent à la sexualité ? L’auteur de l’étude, Derek A. Kreager, explique : « Les résultats montrent la persistance de scénarios types associés à chaque genre. On attend des garçons qu’ils initient le contact entre les deux sexes afin d’aboutir à l’acte sexuel en lui-même plutôt qu’à une relation romantique. A l’inverse, les jeunes filles sont supposées rechercher en priorité la romance. Elles doivent attacher de la valeur à la monogamie et ne pas succomber aux avances des hommes sans un véritable engagement ».
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